26 avril 2019

Pièges diagnostiques dans la DMLA

Auteurs : Benjamin Wolff, Vivien Vasseur et Martine Mauget-Faÿsse.

 

Introduction

L’OCT est devenu l’un des outils incontournables pour le suivi et le traitement de la DMLA. Il apporte une information objective et reproductible sur l’état rétinien.

L’interprétation des résultats doit cependant se faire prudemment pour dépister d’éventuels pièges diagnostiques.
Leur reconnaissance évite ainsi de traiter inutilement des patients n’ayant pas, ou plus, d’activité néovasculaire. Elle permet également de traiter différemment ceux qui, comme dans la vasculopathie polypoïdale, requièrent un traitement combiné (photothérapie dynamique + anti-VEGF) .

La DMLA est l’une des principales causes de baisse visuelle chez les patients de plus de 50 ans dans les pays développés.
L’avènement des traitements par anti-VEGF a révolutionné la prise en charge de cette maladie en permettant une conservation
de l’acuité visuelle dans près de 96 % des cas à deux ans [1,2]. Il s’agit d’un traitement suspensif qui a pour effet de réduire l’exsudation rétinienne associée aux néovaisseaux choroïdiens et d’en ralentir la croissance.
Le monitoring d’une DMLA sera ainsi assuré par la mesure de l’acuité visuelle, l’examen du fond d’œil et la réalisation d’examens complémentaires (OCT, rétinographie, angiographie à la fluorescéine ou au vert d’indocyanine) dans le but de détecter l’apparition des
phénomènes exsudatifs. Les signes de l’OCT témoignant de l’existence de néovaisseaux choroïdiens sont représentés par : les décollements ou épaississements de l’épithélium pigmentaire (EP), les décollements séreux rétiniens (DSR), la présence de logettes cystoïdes intrarétiniennes et de zones de densification rétinienne.
L’interprétation de l’OCT reste cependant délicate dans certains cas. Il existe en effet de nombreux pièges diagnostiques qu’il faut savoir reconnaître afin d’éviter des erreurs thérapeutiques. C’est la confrontation rigoureuse des résultats de l’OCT aux autres moyens d’imagerie qui permettra de rétablir le diagnostic précis et d’adapter la prise en charge thérapeutique.

 

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[1] Brown DM, Kaiser PK, Michels M et al. ANCHOR Study Group. Ranibizumab versus verteporfin for neovascular age-related macular degeneration. N Engl J Med. 2006;355(14):1432-44.
[2] Rosenfeld PJ, Brown DM, Heier JS et al. MARINA Study Group. Ranibizumab for neovascular age-related macular degeneration. N Engl J Med. 2006;355(14):1419-31