2 mai 2019

Œdème maculaire du diabétique et anti-VEGF

Auteurs : B. Wolff 1,2, M. Mauget-faysse 1 

Les études pivots

Celles-ci ont permis, d’une part, de démontrer l’efficacité et la tolérance des anti-VEGF dans le traitement de l’œdème maculaire du diabétique, d’autre part, d’élaborer un protocole pour la conduite du traitement.
Parmi ces études nous citerons :

L’étude RESOLVE

Elle avait eu pour objectif d’évaluer l’efficacité du traitement par anti-VEGF dans l’œdème maculaire diabétique (OMD) par rapport à son évolution naturelle. Le traitement par ranibizumab se déroulait selon un protocole de 3 injections en phase d’induction suivies d’un contrôle mensuel avec de nouvelles injections à la demande. Après un an desuivi, un gain visuel de plus de 10 lettres (échelle ETDRS) en moyenne avait été retrouvé dans le groupe traité par ranibizumab, alors que l’on observait une perte moyenne de 1,4 lettre dans le groupe témoin. Dix injections intravitréennes de ranibizumab avaient été réalisées pour obtenir ce bénéfice.

L’étude RESTORE

Elle avait comparé l’évolution de l’acuité visuelle et de l’œdème maculaire dans 3 groupes de patients ayant bénéficié de traitements différents: laser, ranibizumab et laser + ranibizumab. Le traite- ment par anti-VEGF se déroulait selon un protocole de 3 injections en phase d’induction suivies d’un contrôle mensuel avec de nouvelles injections à la demande. Il avait été montré un bénéfice clinique supérieur en termes d’amélioration de l’acuité visuelle dans les groupes ranibizumab et ranibizumab + laser (gain moyen de 7 lettres ETDRS) par comparaison au traitement par laser seul à 12 mois (gain moyen inférieur à une lettre). Ce gain visuel était obtenu rapidement (après 3 IVT d’induction) et main- tenu sur 12 mois au prix de 7 injections au total. Ce nombre d’injections tendait à diminuer avec le suivi (3,7 IVT la deu- xième année et 2,7 la troisième année).

L’étude DRCR net

Cette étude indépendante a comparé le ranibizumab associé au laser concomitant (3 à 10 jours après la première injection intravitréenne) ou différé de 24 semaines au laser seul. Les injections intravitréennes ont été réalisées mensuellement pendant 3 mois puis en fonction de l’amélioration obtenue, mensuellement pendant 12 mois ou, selon un mode de retraitement à la demande, à partir du 6e mois. Cette étude a montré un gain d’acuité visuelle plus important dans les groupes associant le ranibizumab au laser que celui observé dans le groupe laser seul (de l’ordre de 9 lettres ETDRS en moyenne versus 3 lettres) avec un peu plus de 8 injections sur les 12 premiers mois.
Le profil de tolérance local du ranibizumab était bon avec un taux d’endophtalmies estimé à 0,09 %.

 

Lire toute l’étude : Œdème maculaire du diabétique et anti-VEGF


1 Service du Professeur Sahel, Fondation A. de Rothschild, PARIS.
2 Centre d’Exploration de la Rétine Kléber, LYON.